LA LÉGENDE DE GURITHA, PRINCESSE VIKING (suite 6)

Guritha et les concubines, photo Lionel-Kevin Janvier. Costumes Nicole Allagnon.

Guritha, décor Jane Hervé.

Autrices : toujours les mêmes Hervé et Saint-Bois, pseudo Saint Hervé boit !

Résumé : Dans un village viking du grand nord, les habitants préparent le mariage de la princesse Guritha et du prince Haldan. Tout commence par les louanges à Thor le dieu du Tonnerre, puis les hommages à Frigg la déesse de l’amour. Guritha, fille d’une femme-pirate Alvida, épouse  enfin son prince de conte de fées viking. Elle accouchera bientôt – neuf mois plus tard exactement - d’un jeune rouquin, le prince Harald qui n’a d’autre choix que grandir.  Cependant les prémisses d’une guerre tribale s’annonce entre Guthrum un ancien prétendant évincé par Guritha, et le beau prince Haldan  élu de son cœur et son peuple.

Parution précédentes sur ce blog  les dimanches 18 et 25 avril, 2, 9 et 16 mai (Acte I et Acte II, scène I). A vous de chercher !  https://leguedelange.over-blog.com

Scène II) Du côté des femmes

- Ciel, récriminent les autrices au même instant bien que séparées par mille kilomètres, une catastrophe imprévue dans le scénario.

Effectivement le ciel, le vrai qui est au-dessus de nos têtes, pas celui de l’exclamation de la phrase précédente, commence à dégouliner très généreusement…. La princesse qui surveille l’organisation du royaume de VikingLand s’écrie :

- Zut, il pleut. On n’a pas rentré le linge.  Pince-sans-rire, au travail !

Pince-sans-rire, qui  se remet à peine de sa crise de jalousie si tenace, renâcle :

:- Je prends l’eau par les pieds. Mes chausses en peau de chèvre sont percées.

Faute de se révolter vraiment, elle obéit quand même et rentre le linge pour éviter toute punition pour indocilité. Guritha l’envoie balader :

 - On s’en fiche de tes pieds, Vite aux abris ! Regardez ce qui nous arrive !

                                               *

Le griot viking fait de grands gestes sur la colline et raconte la déferlante:

-Des ruisseaux tortueux dévalent la montagne, emportent  sur leur  passage le linge, la vaisselle, les poteries, les enfants en bas âge, les infirmes et les grabataires demeurés au village. Les villageois complètement effrayés redoublent leurs louanges au dieu Thor.

De leurs abris, ils lancent en chœur :

- Vite, vite, honneur à To-Thor. Offrons- lui nos litanies : O Tort et à travers, O Torécanyon, 0 Tor-pille ! ... Recommençons. On n’en a pas dit assez... Le gentil Thor n’est pas un tor-tionnaire mais le plus beau et le plus costaud avec son gros marteau.

- J’espère qu’il va remballer son gros marteau, grommelle la princesse.

Les gamins farceurs en profitent pour faire l’école buissonnière :

Viggo ricane : A force de se tor-tiller, nos aînés vont attraper un torticolis

Son copain Anders philosophe :

 - Ils ont tort de s’arrêter... et le tort tue. (Rires)

Thor qui en a marre de ces vikings abrutis s’esquive en se donnant des coups de marteau sur le mollet. Bon débarras ! Tout le village aussi, sauf les gamins qui restent à l’abri dans une grotte.

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A dimanche prochain, même heure, pour le combat des chefs.