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Jane Hervé, le gué de l'ange

poésie des images et des lettres

Les êtres invisibles

L’Homme était devenu une forme invisible qui empruntait pourtant ses gestes et  habitudes au défunt dont elle était  issue.

<ce ùatin il traversait le jardin . D’un air convaincu, il se dirigeait vers les roses dont le rouge égaré pleurait des larmes de sang. Des roses qu’il avait lui-même plantées de toutes parts, de l’ouest du nord à  l’est de l’ouest et même ailleurs, estimant que  - partout- l’écarlate des pétales était sublimé par le cendré -sang -  des pierres -, juste derrière leurs tiges.

Des pétales si soyeux et joyeux soyeux et hoyeux que je les caresse encore, aujourd’hui, sous cette pluie ravigorante d’automne.

L’Homme  était devenu  la peau de ces roses-là, infiniment douce,  la  sienne migrant secrètement Iici iaprès sa mort.

 

TOUT      cela est aussi bien in nsensé que  réel. Undéfunt peut renaître des mailles même de sa mort, quelque part, un jour. A nous de savoir regarder.

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